D’un côté, quelques grands néoconservateurs, comme Bill Kristol, Elliott Abrams et Robert Kagan ont annoncé une politique claire a l’égard du Président Mubarak: demande du départ (quasi) immédiat, arrêt de l’assistance militaire bilatérale américaine qui soutient l’armée, et transition rapide du pouvoir. Cette idée a été reprise politiquement hier par le Sénateur John McCain.
Mais cette politique semble désespérée selon d’autres observateurs, comme Charles Krauthammer. Malgré des instincts démocratiques, Krauthammer a peur que la foule au Caire ne soit pas si démocratique que lon pourrait lespérer.
Krauthammer me semble avoir raison. Comme l’a indiqué mon collègue John Walters: la création des régimes démocratiques et libéraux implique un effort énorme: renforcement des institutions de la société civile, et aussi imposition de la loi civile au dessus de la loi religieuse, qui, comme on la vu en Irak, et historiquement en Europe, peut être très violent. En bref, pour créer une société quasi-libérale, comme nous lavons vu en occident, il faut recourir à des moyens non-libéraux.
On assiste donc à un réexamen de la politique de promotion de la démocratie de George Bush. Ce qui semble clair maintenant c’est que l’abandon de cette politique au deuxième mandat de G.W. Bush — et la répression des mouvements libéraux sous des régimes comme en Egypte et en Tunisie — a fait du tort à l’avenir de l’Egypte.